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Variation de styles - Jo

Ça y est, ça ne pouvait pas manquer ! C’est bien ma chance habituelle, fallait s’y attendre ! Un orage terrible qui s’amène au moment même où je dois sortir ! Ça ne pouvait pas attendre mon retour, mais non, voyons donc, rien ne peut jamais aller juste bien, ce serait trop demander! Et ce vent qui file à 100 à l’heure tout en empestant le poisson mort!  Quelle dégueulasserie !  Tonnerre, éclairs, tout ça juste en ce moment ! Sti, faut que je sois à mon rendez-vous à 2 heures pile!  Où est passé ce putain de parapluie?  On ne trouve jamais rien dans cette maison !  Faudra vraiment que quelqu’un se décide à faire le ménage, un de ces jours, mais y a toujours plus important à faire n’est-ce pas? Fainéants qui ne pensent qu’à jouer!  Et ce taré de Uber qui tarde et tarde ! J’aurais mieux fait de marcher, tiens, j’y serais déjà ! Olala, le voilà enfin, mais … mais quelle petite voiture!  J’imagine qu’on doit payer un supplément pour avoir un minimum de confort! Ok, ok... Let's go … part qu’on arrive!



 


Ah, enfin l’orage.  On va finalement sortir de cette vague de chaleur humide, quel  bonheur ! Ça va vraiment faire du bien aux plantes et nettoyer cette poussière! Pis ramener la bonne humeur dans les chaumières, ça compte aussi !  Le vent s’empresse déjà d'éliminer l’odeur des pauvres poissons qui ont succombé à la chaleur de l’eau!  Je me demande si j’aurais eu le temps de marcher avant que la pluie ne commence...  Où ais-je mis ce parapluie?  Ah le voilà, caché au fond du placard à balai, histoire de me rappeler que je devrais faire un peu de ménage à mon retour.  Heureusement que je l’ai trouvé, je vois le Uber qui s’amène.   Belle petite bagnole rouge, c’est cute! Quelle merveille cette technologie ! On a tout au bout des doigts !



 


Après une nuit torride passée à souffler mon asthme à petit coups rapides et à gratter mon urticaire causée par les fraises de champs du souper, j’ai enfin ressenti une baisse de pression alors que le ciel se couvrait de boules de coton sombres.  Un vent flatulent charriait dans l'air les effluves nauséabonds des poissons morts échoués sur la rive, pestilences typhoïdes en devenir.  Je dois me couvrir, ce vent va me donner la crève!  Déjà que je tousse un peu pis que j’ai le nez qui coule comme un érable au printemps! Où est donc ce parapluie? Je ne veux surtout pas être mouillé, on ne sait jamais ce que cette pluie transporte, des squames de chats errants peut-être, avec la teigne pis toute pis toute ou des vestiges de Fukushima, on ne sait pas!  La voiture arrive, son conducteur tient à la main un mouchoir taché de sang, ça promet. Heureusement que j’ai mon masque de protection!  Je faillis m’évanouir en pénétrant dans l’habitacle sous le poids de la chaleur.  Mais faut partir, vite, vite, j’haïs ça être sur le rush comme ça, je vais avoir une crise cardiaque ! Quelle poisse cette canicule!

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