ÉDITIONS PARENTHÈSES
Formations textuelles ambulatoires

« Depuis que j'écris des romans, la question qu'on m'a le plus souvent posée est : mais d'où vous viennent des idées pareilles ? Et si quelque chose de singulier était survenu dans mon existence qui puisse expliquer une inspiration aussi violente ? Je me suis tourné vers l'enfance. J'ai grandi, sans le savoir, mais en le pressentant, à l'ombre d'une menace, d'une histoire d'épouvante que personne n'a jamais voulu me raconter. Mais d'où vous viennent des idées pareilles ? Ce livre est la réponse. »

Léna reçoit en héritage un vieux piano désaccordé. Elle remonte grâce à lui le cours du temps, une lignée de femmes marquées par un geste de colère initial - et par le silence qui l'a suivi - dont elles portent toutes le poids. Les récits qui nous construisent plongent leurs racines très loin. S'en approcher par bribes, y trouver des éclats de douleur et parfois de joie, voilà le projet de ce texte attentif qui entremêle la vivacité des conversations quotidiennes et le souffle atemporel de nos mythologies personnelles.

Toutes les nuits, Matias, neuf ans, affirme que ses rêves sont hantés par une dame silencieuse vêtue de noir, au point que le petit développe une phobie du sommeil. Désespérés, ses parents se tournent alors vers Pietro Gerber, l'illustre hypnotiseur d'enfants, afin de le soigner. Au fil des séances, Gerber comprend que l'histoire racontée par Matias révèle des indices sur un crime irrésolu depuis des années. Et que le sort d'une inconnue pourrait bien dépendre de cette enquête où le réel et le surnaturel se confondent.

Ruba Ghazal raconte toutes les expériences qui lui ont appris que la culture, c’est bien plus qu’une langue. C’est un lieu qu’on habite, un pays qu’on aime, la possibilité de la liberté. Elle rappelle ainsi que si une petite fille palestinienne comme elle a pu devenir une militante souverainiste, c’est parce que dans le Québec où elle a grandi, il existait un solide réseau d’organismes d’accueil des immigrants, et parce que ce Québec-là nourrissait encore des rêves généreux et optimistes auxquels elle reste farouchement attachée.

Nous sommes en 1859 dans le sud-ouest de l’Ontario, dans un village fondé par des réfugiés noirs qui ont fui les États-Unis par le chemin clandestin du Underground Railroad. Un soir, une vieille femme nommée Cash abat un chasseur d’esclaves américain venu récupérer les «possessions» de son patron. On dépêche la jeune Lensinda Martin, qui publie des articles dans un journal abolitionniste, pour recueillir son témoignage avant sa condamnation. Mais Cash refuse de se livrer et propose plutôt à Lensinda un marché...

Cette anthologie démontre qu’il existe une généalogie de femmes reporters dès les débuts de la presse d’information. Parus entre 1890 et 1945, les textes sélectionnés témoignent d’une diversité de pratiques et de parcours. L’objectif de cet ouvrage est de mettre en lumière l’apport des femmes journalistes à l’histoire du reportage au Québec. La tendance à isoler certaines figures a pu nous empêcher de voir se dessiner des continuités et des influences entre l’écriture de ces journalistes. Quinze figures sont rassemblées ici.

Animalités propose des nouvelles tirées de l’imposant catalogue de L’instant même. Qu’elles soient récentes ou âgées de quelques décennies, les nouvelles de ce recueil témoignent d’une constante : l’omniprésence des animaux dans nos vies. Qu’il s’agisse de compagnons tendres et fidèles ou de créatures envahissantes, les animaux nous permettent sans contredit de prendre du recul, de réfléchir aux comportements de nos semblables et de retrouver ce qui nous unit, dans une humanité parfois trop éclatée.

Alors qu'elle tente d'élucider le destin d'un ancêtre banni par sa famille, une femme reprend l'histoire de sa propre vie. Des années auparavant, son mari, son premier et grand amour, lui a révélé être homosexuel. Du bouleversement que ce fut dans leur existence comme des péripéties de leur émancipation respective, rien n'est tu. Ce roman lumineux nous offre une leçon de courage, de tolérance, de curiosité aussi.

À partir de détails qui le hantent, de fragments qui luisent dans l'obscurité du passé, de la mémoire, de l'inconscient, Péter Nádas a composé la plus singulière des autobiographies, à la fois dans sa forme et dans sa méthode, inspirée de l'interprétation freudienne des rêves. Images, textures, éclats de voix, mots-valises, autant d'éléments employés comme des clés pour comprendre les bouleversements de l'histoire et les forces, parfois très anciennes, qui agissent sur chacun de nous.

Dans ce plaidoyer aussi avisé que stimulant, Alain Olivier démontre pourquoi les arbres devraient occuper une place de choix dans nos agroécosystèmes. En épousant davantage le fonctionnement des écosystèmes naturels, l’agroforesterie permet non seulement de maintenir les équilibres biogéochimiques à la base de notre existence, mais aussi d'assurer la satisfaction des besoins élémentaires de milliards d’êtres humains.