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De princesse a waitress



Jo du Lac est né un triste jour de novembre 1951. Les parents souhaitaient un garçon. La petite arriva tête première, lança un regard inquisiteur sur l’assistance: qui devait-elle conquérir? Très tôt, elle s’exprima haut et fort et revendiqua le titre de princesse. Une princesse pirate. Arcbouter sur sa bicyclette comme sur un cheval de bataille, elle dirigeait une meute de moussaillons. L’école et les religieuses à « cornettes » brimèrent ses aspirations d’aventurière et lui rappelèrent où était sa place dans la société. Dès que possible, elle fuit cette prison, prends le large surfant sur les enseignements de la vie. Elle parcourt alors des destinations inconnues, explore divers courants, côtoie de mystérieux gourous: peu influençable, elle évite de tomber dans leurs paradis nébuleux. Elle danse des nuits entières sur les incomparables musiques des années 70. Elle trouve l’amour à maintes reprises sans jamais s’attacher. Elle aime souvent, mais pas longtemps. Elle enfantera tout de même trois fois… Désormais, elle doit gagner la pitance de la maisonnée. Elle qui se voyait artiste; danseuse, chanteuse ou actrice, la voilà « waitress ». Mais prendre les commandes de l’équipe est plus alléchant que de prendre celles des clients. L’ambition et la détermination la propulsent. Elle épouse le chef. Voguant dans une douce ivresse, elle s’intéresse à la sommellerie. Son petit nez bien éduqué, elle part à la rencontre du « divin » nectar, visitant vignoble après vignoble. Un monde enivrant. Un jour son foie crie grâce…elle se met à l’eau et au repos. Elle trouve son bonheur tout près d’un beau lac tranquille.

Elle aime écrire: secrets de cuisine, histoires de banquettes, alcools qui grisent lui offrent des synopsis savoureux… les clients en figurants ou en vedettes d’un soir: «The show must go on.»

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