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Comment s’appeler Brigitte Gervais sans trop sourciller

Sortie des entrailles d’une mère excentrique à la fin des années 1970 le long du fleuve Saint-Laurent en territoire hautement patriotique, Brigitte Gervais s’identifie à l’iconique combattante Madeleine de Verchères depuis son plus jeune âge. Au pied de sa somptueuse statut, elle y glissera, enfant, des heures durant en plein hiver glacial et y tiendra, adolescente complexée, des fêtes dévastatrices de la St-Jean. Grande curieuse polyvalente, elle suivra entre 5 et 45 ans mille et un cours tous azimuts : ballet jazz, couture chez une dame souffrant d’un TOC grave lui causant un choc post-traumatique, synthétiseur, danse folklorique, poterie, ballet classique, guitare, danse africaine, scoutisme, patinage artistique, aquarelle, boxe. Son premier emploi d’été à titre d’emballeuse de bac à linge en plastique lui fit verser des mégalitres de larmes désenchantées. Elle est une sincère passionnée de lecture depuis qu’elle peut déchiffrer ces objets d’amour nommés les livres et elle une cruciverbiste biquotidienne. Elle est accompagnée à chaque minute par un homme qui porte le même prénom qu’un pianiste supra-célèbre, et ce, depuis le non-bug de l’an 2000. De plus, elle est la bien choyée maman d’une ado en fleur nommée « étoile ». Lors des heures ouvrables de son existence, son temps est consacré à la planification et à l’aménagement urbain pour un coin de Montréal qui attend patiemment depuis des décennies son rallongement du métro. Parmi toutes les chances de sa vie, notons que sa meilleure amie joue aussi le rôle de sa patronne. Ces derniers temps, son chien adoré « Du poil » la soutient en ronflant avec conviction lors de ses longues journées où elle doit martyriser à outrance son clavier d’ordinateur dans son humble logis rocklandien. Elle est encore aujourd’hui une créatrice refoulée, bien que sa tête soit une boîte remplie à craquer de trinitrotoluène (TNT).

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