flux
Hurler d’eau, de vent, de pieds qui reculent. Sans effort je crie sous la surface.
Sortir mes armes. Ne plus croire, rassembler les charges.
Danser sous l’ancienne poulie, amère et sobre.
Regarder. Ne plus avaler de ponts.
Les fermes défilent sans creuser la vague des étreintes.
Vagabonder sous les perles.
Reconnaître le flux du dérangement.
Qu’y a t’il sous la braise qui ne reflète plus la mort?
Bois en linceul, palmes de fer, soubresauts mal polis, trop noirs, trop gros, trop tout.
Sans hâte, brûler la bave. Négliger.
Brûle les fleurs de manganèse. Brûle le noeud sans chair, éventé.
Rictus et masques cendrés, je ne cherche plus ni la bosse, ni la roue.
Étreinte bienveillante en granit, le feu grandi.
Brandir la masse des éclatés sans se retourner. Marcher engluée.
Si seulement les arbres mentaient un peu. Si en accord, ils disparaissaient.
Si, par mégarde, parler empoisonne.
Jamais les pleurs n’initieront la couleur.
Novembre 2020
Marie Boulanger