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Ecriture automatique de Rabenje Margouillat

Deux homo sapiens apparaissent sur le pas de l’ouverture de leur douillette grotte. Regard suspicieux sur le paysage environnant à la recherche de leur pitance pour la semaine.


Une girafe est soulevée vers le ciel de terre par la tête toutes pattes en l’air. Puis le boa qui la tient, la secoue d’un côté à l’autre. Il est petit ce boa, mais prodigieusement fort.


La girafe éclate littéralement au troisième choc violent sur le sol meurtri par ce séisme. Le boa salive sans égard pour l’herbe qui l’entoure, c’est gluant à souhait et phosphorescent. Ayant repéré les deux homo sapiens, le boa se mit à aboyer pour les tenir en respect.


Le cumulo-nimbus surplombant la scène n’aime pas ce qu’il a vu et décide de sévir. Il bombe le torse et s’agite avec détermination avant de frapper le coupable. Il menace en grondant férocement.


Le boa rit aux éclats devant une telle stupidité du cumulo-nimbus. Avant qu’il n’est pu choisir son succulent morceau de girafe, un éclair surgit du nuage et frappe le boa dans un feu d’artifice éclatant de couleurs allant du pastel à une vive luminosité.


Misère pensent les homo sapiens, le repas n’est plus qu’un amas calciné de viande. A côté, une saucisse inerte visiblement trop cuite. Adieu petit boa.


Gaïa tremble sourdement et secoue les arbres environnant. Leurs feuilles se mettent à briller de couleurs rubis, émeraude, saphir et diamant. Elle ouvre grand sa gueule meurtri par la blessure et avale tout rond la girafe et le petit boa.


Réveil en sursaut. Qui suis-je? Le boa, l’un des homo sapiens, la girafe ou le cumulo-nimbus?


J’aperçois une lumière par l’interstice apparaissant à la jonction des deux rideaux de la fenêtre. Est-ce cela l’éclair? Voilà qui je veux être dans ce rêve préhistorique et farfelu. Le rêve n’a pas de justification alors même si ce choix est irrespectueux, ça me convient.


Je donne de l’ombre à mes admirateurs et s’ils sont gentils, ils ont de l’eau. Gare aux fanfarons, je les grille sans hésiter.


Je survole alors l’Amazonie. Toute cette eau et humidité me donne une envie urgente de me délester de mon eau. Dilemme, si je me liquéfie trop, je n’existerai plus et ce sera peut-être la vengeance du petit boa.


A moins que ce ne soit celle des deux homo sapiens pour avoir privé leur famille de leurs festins. Non, trop bêtes pour avoir ce pouvoir.


La girafe? Non plus. Se faire malmener par une saucisse de petite taille ne mérite pas un tel pouvoir.


Deuxième retour sur terre et je me retrouve assis sur le rebord de mon lit. Tout tourne à une vitesse folle autour de moi. Le cumulo-nimbus va-t-il me cuire parce que j’ai osé me prendre pour lui?


Je sors sur le patio et pointe mon doigt vers le cumulo-nimbus et le menace de représailles pour son manque de respect. Vlan, il me cuit sur place comme le petit boa.


Un passant dira en jetant un coup d’oeil, «tiens le penseur de Rodin». Ses filles le reprendront fermement «non le penseur de sa sœur».


A non par encore un rêve cauchemardesque.


Fin de la parodie

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