PENDANT QUE SUR UN BANC
Dernière mise à jour : 27 sept. 2019
Je suis arrivé à Montréal il y aura bientôt quatre ans et l'une des premières choses que j'aurai fais est la découverte de tous les Parcs. Je les ai fais au moins tous une fois. J'ai constaté que l'Est de la ville était toujours différent de l'Ouest, je pense que la localisation y est pour quelque chose car les personnes s'habillent très différemment et ils ne conduisant pas les mêmes autos, Il y a beaucoup d'Allemandes dans l'Ouest alors que dans l'Est ce sont des vieilles Japonaises rouillées. Je me rappelle qu'à cette même époque la rue St-Laurent avait déjà commencée à séparer les gens Puis je choisis le Carré St- Louis surtout parce que j'y ai beaucoup de souvenirs même si je ne me souviens pas de tous par contre je me rappelle très bien cette amie qui avait son appartement sur la rue Laval et avec laquelle j'ai habité pour un seul hiver . A cette époque je ne faisais pas encore l'amour mes hormones étaient trop occupées, non je pouvais seulement baiser, je n'avais pas le temps pour apprendre les rapports amoureux. De ma fenêtre je pouvais imaginer Nelligan regardant la neige tomber. Depuis l'âge de 6 ans je vivais des dépressions sévères,en tout cas c'est ce que ma mère m'a dit. Ma fenêtre est un Jardin de Givre Quest-ce que le Spasme de Vivre, cet hiver là fut particulièrement très long. .Quand ils vieillissent les hommes perdent leurs fesses, cela aussi je ne le savais pas, je l'ai a
appris lorsque chaque après- midi où je mettais mon cul sur ce banc, toujours le même, le peu de fesses qu'il me restait avait creusées un petit coussin suffisamment confortable pour rêver et imginer tous ceux et celles qui s'étaient assis à ce même endroit. Je voyais Riopelle Gauvreau en train d'écrire le Refus Global.
Je scrutais partout pour me connecter à l'ambiance parfois ma tête se levait vers le ciel à la recherche d'une plume d'oiseau qui allait tomber par terre. Je savais pourtant écrire mais je voulais le faire différement,écrire au Présent probablement. Une après-midi j'ai attendu plusieurs heures avant qu'une mésange perde ses plumes et que l'une d'elle se pose sur ma main et dans laquelle j'allais mettre de l'encre noire. Je me suis mis à obsever tout ce qui était autour de moi et imaginer tout ce que ne voyais plus depuis longtemps. Il y a des moineaux qui marchent sur mes sandales, je n'aime pas les oiseaux, j'aime seulement ceux qui roucoulent en copulant. Des gens se promènent devant moi , ils se sourient, s'arrêtent pour texter repartent, il n'y a pas de structures de jeux pour les enfants, des adolescants se baignent dans la fontaine,il y a une affiche l'interdisant. De l'autre côté de la rue Drolet des condos neufs gris et noirs pour faire contrastes avec les belles Victoriennes dont plusieurs ont disparues :
TEMPUS FUGIT , les jeunes femmes sur leur couverture étendues prennent tout ce qu'elles peuvent de soleil, je ne les regarde pas, mais je les scrute discrètement, des mamans avec leur poussette entièrement revêtuent de la tête aux pieds affichent un grand sourire de fierté de pouvoir découvrir ce nouveau pays. Les ouaisys ouaseaux se promènent maintenant sur mon banc. AIE LÀ !!!!!!!!!!!!
DÉCRISSEZ J'EN AI PAS DE PAIN ET DE GRAINES FAITES-MOE PAS CHIER. PARDON MESSIEUR JE POURRAIS M'ASSEOIR EUHHHHHH OUI OUI POURQUOI PAS ! J'essaies de ne pas la regarder, mais j'ai vu qu'elle n'a pas de cellulaire' elle n'a pas de livre, elle n'a ni pomme ni clémentine, pas de pain ni de graines, elle sort gracieusement de ses Docs un petit carnet pour écrire . Complètement inertes nous regardons droit devant nous, il n'y a aucun vent rien ne bouge, aussi droits que les soldats en tunique rouge avec leur chapeau de poils d'ours noir. J'ai chaud et je dégoutte, sa jugulaire bat très rapidement. Pendant tout l'été, à la même heure, elle me demanda EXCUSEZ MOI MESSIEUR JE PEUX M'ASSEOIR EUHhhhhhhhhhhhh JE VOUS EN PRIE ASSOYEZ VOUS