Ma vie de babouine
CHABOT, Marcela. Née en 1962 à Buenos Aires. Elle a grandi dans un milieu bourgeois, athée, cosmopolite et intellectuel juif. Elle suivait ses parents, Alfonzo Chabot, homme de lettres et juriste, et Luiseta (née Marmen), comédienne et dramaturge, durant leurs nombreux déplacements à travers les grandes villes d’Amérique du Sud et d’Europe. Dès son plus jeune âge, elle s’est intéressée à la condition des peuples opprimés, notamment par son activisme déjà remarquable à l’école primaire où elle a fondé un groupe de lecture des écrits de Gramsci, Lénine et Marx. Précoce, à l’âge de 10 ans elle avait traduit les écrits de Boukharine en Mapudungun. C’est après une rencontre avec mère Teresa au début des année 80, lors d’un séjour de la famille à Kolkata, qu’elle fut attirée par les valeurs spirituelles chrétiennes et débuta le processus de conversion. A l’âge de 18 ans, elle prit le voile et œuvra auprès des Missionnaires de la charité dont elle ouvrit une franchise à Bogotá. Après une idylle avec mère Teresa qui fit sensation, elle quitta la vocation et, sous les conseils d’une amie révolutionnaire employée à Monsanto, qui était par ailleurs l’amante de sa mère, elle rejoignit la firme à titre de conseillère spéciale auprès du PDG sur les questions indigènes. Durant cette période, elle séjourna à Harvard où elle obtint un MBA et expérimenta l’héroïne. Devenue Junkie, ses parents la retrouvèrent dans les rues de Manille quelques années plus tard. C’est pendant sa cure de désintoxication dans les Laurentides canadiennes qu’elle écrivit son livre, « Ma vie de babouine ». Elle se défenestra et mourut à Çatal Höyük en Turquie en 2019. Son livre phare qui décrit les tribulations imaginaires de sainte-Bernadette Soubirous en 2050 reçu de nombreux prix en 2010 (Pulitzer, Académie française, Booker, Cervantes). Bien que ses autres romans et poèmes aient eu moins de retentissement, son œuvre littéraire est la plus étudiée dans les universités de langues indigènes dans les Amériques et en Asie.