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Je me suis enfermée dans ma chambre

Dernière mise à jour : 11 juil. 2019

Le reçu était épinglé à la photo qu'Amina avait fait imprimée chez la boutique d'encadrement, une photo de son fils et elle lors de sa graduation. Signe de vie qu'elle allait maintenant afficher bien à la vue dans la pièce où elle passerait maintenant le reste de ses jours. De l'argent elle en avait fait beaucoup mais là elle venait de perdre tout. Où voulez-vous que j'installe votre cadre Madame? Ce sont des choses qui ne s'installent pas Monsieur On les consevent du mieux que l'on peut Elles sont là pour y rester Dans sa mémoire elle savait que tous ces beaux souvenirs allaient s' éffacer peu à peu et s'éloigner de sa souffrance. Sur son visage, un petit éventail sèchait ses larmes. Monsieur Kadir Youssef entra alos dans la pièce sans avoir frapper au préalable Amina Ouatike se tenait debout au bord de la fenêtre. Le fils de Kadir tant qu'à lui avait pris l'ascenceur pour des raisons plus qu'évidentes. Tous les trois étaient maintenant dans la même pièce, l'atmosphère était aussio lourde que l'épaisseur de la glaçe sur un lac en Février. Madame je suis anéanti par la mort de votre fils, je veux vous offrir mes plus Profondes sympathies. J'avais trois femmes et je les ai toutes perdues dans les mêmes circonstances Ces bombardements constants sur nos maisons. Aux Halles où cette après-midi n'aurait jamais du exhister, Amina allait chaque jour se promener Elle ne faisait rien d'autre que marcher tout l'après-midi, regarder parfois les fenêtres des vitrines éclatées sous les bombes. L'éducation qu'elle avait pu donner à son fils lui aurait permis de vivre tous ces rêves d'enfants, maintenant rien de tout cela n'arrivera jamais. Son frère s'approcha d'Amina pour la prendre dans ses bras, Kadir est incaple de démontrer quelque marque d'affection ou d'empathie, encore plus pour ses propres enfants. Mais là il pleurait il pleurait comme on pleure parce qu'on ne sait pas pourquoi ça nous arrive comme ça subitement quand ça remonte pis ça déborde. Kadir s'est aussitôt repris, il sait qu'il ne doit pas se laisser aller ainsi, faut ignorer, repousser, oublier et surtout ne rien déterré. Une fois de plus il chuchotta à l'oreille de sa soeur qui continuait à passer son éventail à gauche à droite, le regard aveugle vers la rue où les maisons sont détruites. ON PERD UN SEUL ÊTRE ET ON EST DÉPEUPLÉ Lamartine

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