De l’utilité de la dispersion
Gaston (en hommage à Lagaffe) Bordeleau est née le 9 avril avant 1965.
Son père qui avant sa naissance avait vécu qq mois avec les Indiens en haut de Chibougamau et a été un adepte du grand Pierre Dansereau.
Il lui a probablement insufflé les écosystèmes dans ses gènes avec ses premiers biberons. D’innombrables marches en forêts avec lui à partir de ses 4 ou 5 ans ont été le théâtre de ses premiers apprentissages sur la vie, les plantes, les animaux et ce que font les lichens au rochers ou comment trouver une source ou le Nord.
Totalement dispersée dans totalement Tout dans les 30 premières années de sa vie, elle a étudié en biologie, puis psychologie avec une attirance marquée pour la psycho communautaire et la neuropsychologie. Puis pendant une propédeutique en service social, elle a découvert le milieu communautaire et ça a changé sa vie. Vers la trentaine, un peu plus sage, elle entreprend le bac en nursing mais là, sa découverte du nursing a changé son âme...
Elle a créé une nouvelle science, l’éco-nursing créatif, qui a marqué son époque et bouleversé le système de santé québécois.
Un des postulats de base de cette science est l’inexistence du corps et de l’esprit. Ces deux chose ne sont que des notions incomplètes pour tenter d’expliquer un système si complexe que la science ne peut encore le comprendre et qui restera peut-être inconnaissable à jamais...
En plus du concept de coretsprit (sic) cette discipline se base sur l’écologie totale, soit l’équilibre délicat entre Gaïa, les sols, les plantes, les animaux et les hommes et l’une de ses notions importante est l’écologie sociale.
Elle est morte le 23 avril 2059. D’un excès de téquila après plusieurs jours de party. Party qui s’est allègrement poursuivi au moins une semaine par la suite, ses ami-e-s voulant honorer sa mémoire.
Sylvie Chouinard